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Page:Aristote - Traité du ciel, trad Saint-Hilaire, 1866.djvu/180

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TRAITÉ DU CIEL.

tincts par leurs formes, ils n’ont cependant, à ce qu’on nous dit, qu’une seule et même nature, tout aussi bien que si, par exemple, chacun d’eux était un morceau d’or distinct et séparé. Mais ainsi que nous venons de le dire, il faut nécessairement alors qu’il n’y ait qu’un seul et même mouvement pour tous les atomes conçus de cette manière ; car là où est portée une simple motte de terre, là aussi est portée la terre toute entière ; et le feu tout entier est porté là où l’est une simple étincelle. Il en résulte qu’aucun corps ne pourra plus être absolument léger, si tous les atomes ont de la pesanteur ; et què, si tous ont de la légèreté, aucun corps ne pourra plus être absolument lourd. § 19. De plus, quand on admet que les corps ont pesanteur ou légèreté, il peut y avoir dès lors un point qui sera ou l’extrémité de l’univers ou le centre et le milieu. Mais c’est là une chose impossible avec l’infini de Démocrite ;

nature identique et qu’ils ne diffèrent que par leurs formes, comme il sera dit un peu plus bas. — A ce qu’on nous dit, le texte se sert d’un verbe au pluriel, qui indique bien qu’il s’agit toujours de Démocrite et de Leucippe. — Distinct et séparé, il n’y a qu’un seul mot dans le texte, ainsi qu’un peu plus haut. — Pour tous les atomes, le texte n’est pas aussi formel. — Les atomes conçus de cette manière, même remarque. — Où est portée une simple motte de terre, par son mouvement naturel, qui la fait tomber vers le centre, si rien ne s’oppose à sa chute. — Si tous les atomes, l’expression du texte ici encore est indéterminée. — Absolument léger, dans le sens où le feu est léger, puisqu’il se porte toujours en haut. — Absolument lourd, dans le sens où l’est la terre, puisqu’elle se porte toujours en bas.

§ 19. Quand on admet que les corps, le texte n’est pas aussi explicite. — Il peut y avoir dès lors, même remarque. — Ou l’extrémité de l’univers, c’est-à-dire le point où se portent les corps légers, comme le feu. — Ou le centre et le milieu, c’est-à-dire le point où se portent tous les corps graves, comme la terre. Il n’y a d’ailleurs qu’un seul mot dans le texte, au lieu des deux que j’ai cru devoir donner dans ma traduction. — Avec l’infini de Démocrite, j’ai ajouté les deux derniers mots d’après le commentaire de Sim- ;