Page:Aristote - Traité du ciel, trad Saint-Hilaire, 1866.djvu/286

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

vue a dés lors la force suffisante pour arriver jusqu’à elles et pour les bien voir. Mais pour les astres qui sont fixes et qui restent en place, comme notre vue s’étend trop loin, elle se trouble à cause de l’éloignement ; son tremblement est cause que nous attribuons un mouvement à l’astre lui-même ; car il n’y a pas de différence à supposer que ce soit, ou l’objet, ou la vue, qui change et se meut.

§ 7. Mais il est tout aussi évident que les astres n’ont pas non plus de translation ; car le corps qui a un mouvement de translation doit nécessairement se tourner. Mais pour la lune, c’est la partie qu’on appelle son visage qui est toujours visible à nos yeux. En résumé, comme les corps qui se meuvent eux-mêmes doivent nécessairement avoir les mouvements qui leur sont propres, et que les astres ne