Page:Aristote - Traité du ciel, trad Saint-Hilaire, 1866.djvu/287

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

paraissent pas se mouvoir selon ces mouvements spéciaux, il est évident qu’ils ne se meuvent pas par eux-mêmes.

§ 8. J’ajoute qu’il serait bien peu raisonnable de croire que la nature ne leur eût point donné quelque organe approprié à leurs mouvements ; car la nature ne fait jamais rien au hasard, et l’on ne peut supposer.qu’après s’être occupée si soigneusement des animaux, elle ait oublié des êtres aussi importants que ceux là. Mais on pourrait presque dire, puisqu’elle leur a enlevé si complètement tout ce qui pouvait servir à leur progression particulière, qu’elle a voulu les éloigner le plus possible des êtres qui ont tous les organes indispensables au mouvement.

§ 9. Ainsi, la raison nous porte à penser que [291a] le ciel entier est de forme sphérique, ainsi que chacun des astres ; car