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Page:Aristote - Traité du ciel, trad Saint-Hilaire, 1866.djvu/394

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la pyramide ou la sphère, ce qui en reste, après la division, n’est plus une sphère ou une pyramide. En résumé, ou bien une partie de feu ne sera plus du feu, et il y aura quelque chose d’antérieur à l’élément, puisque tout est, ou élément ; ou un composé d’élément ; ou bien, tout corps n’est pas divisible.


CHAPITRE VIII.

Suite de la réfutation du système des surfaces. Impossibilité de déterminer la forme des corps simples ; citation du Timée ; erreur des théories qui attribuent aux éléments des figures mathématiques ; application de ces théories à l’élément du feu et à celui de la terre. Erreur de Démocrite sur les propriétés de la sphère. Erreur de quelques autres philosophes sur les caractères et l’action de l’élément du feu ; opposition de la chaleur et du froid, indépendamment de leurs formes, qu’on ne saurait préciser. Les différences de formes ne sont rien pour les éléments ; différences réelles des corps entr’eux.

§ 1[1]. En général, il est absurde de vouloir spécifier la forme des corps simples. La première raison, c’est qu’il en résultera que l’espace entier n’est plus rempli. Il semble, en effet, que, dans les surfaces, il n’y a que trois figures qui puissent couvrir et remplir tout l’espace : le triangle, le

  1. En général, c’est, d’après Simplicius, le sixième argument contre le système des surfaces, dont la réfutation se poursuit dans tout ce chapitre. — Que l’espace entier, le texte a une expression générale : « le tout, » — Couvrir et remplir tout l’espace, il n’y a qu’un seul mot dans le texte. — Les éléments plus nombreux, comme il y a quatre éléments au moins, il faudrait au moins quatre figures primordiales, et l’on n’en compte que deux dans les solides.