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Page:Aristote - Traité du ciel, trad Saint-Hilaire, 1866.djvu/439

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Quand la surface devient une, je n’ai rien trouvé dans les commentaires qui éclaircisse ce passage d’une manière satisfaisante. Les uns imaginent une expérience où l’on applique sur la surface de l’eau un corps plat et bien uni ; quand on l’élève, l’eau s’élève avec lui, parce que sa surface s’unit et s’identifie avec celle de ce corps. D’autres supposent un vase à orifice étroit et à large ventre. Si l’on chauffe ce vase, et qu’on dilate ainsi l’air qu’il contient, l’eau monte dans l’orifice, qu’on aura renversé à sa surface. Le texte est assez vague pour pouvoir se plier à ces diverses interprétations.

Plus vite, ceci semblerait indiquer qu’on imprime un mouvement rapide au vase dans lequel l’eau est renfermée, et qu’on l’empêche ainsi de tomber.

Que nous venons d’indiquer, c’est-à-dire par force.

N’éprouve pas cet effet, c’est-à-dire qu’elle ne monte pas comme le fait l’eau, et qu’elle ne vient pas prendre la place de l’air, qui se retire par une cause ou par une autre.

N’est point une, comme celle de l’eau, et qu’elle ne s’identifie pas avec la surface du corps qu’on applique dessus.

Quand on la fait chauffer dans un vase, ceci semble se rapporter à l’expérience du vase chauffé, dont il a été question plus haut ; mais le phénomène de l’ébullition tient à des causes que l’antiquité n’a pas pu connaître.

Se développe et s’échappe, il n’y a qu’un seul mot dans le texte.

Si l’on retire l’air qui est dessous, peut-être la pensée aurait-elle été plus complète en disant : « Si l’on suppose que l’air qui est dessous soit retiré. »

N’a point de pesanteur, puisqu’il est la légèreté absolue.

N’a point de légèreté, puisqu’elle est l’absolue pesanteur.

De l’air et de l’eau, j’ai ajouté ces mots pour que la pensée fût tout à fait claire.

Si l’on retire ce qui est dessous, ceci n’est pas assez explicite ; mais je n’ai pu essayer d’être plus précis que le texte.

Qui est pesant d’une manière absolue, c’est-à-dire « la terre. »

Le pesant relatif, c’est-à-dire l’eau et l’air.

À celle du pesant absolu, j’ai ajouté ces mots, pour compléter la pensée. Le gens en est d’accord avec le commentaire de Simplicius.</ref>. Mais le feu aurait beau disparaître, l’air ne monterait pas à la place du feu, si ce n’est par force, de même que l’eau est attirée en haut, quand la surface devient une, et qu’on l’attire en haut, par le mouvement qu’on lui imprime, plus vite qu’elle même ne se dirige en bas. L’eau ne viendra pas non plus davantage à la place de l’air, si ce n’est de la façon que nous venons d’indiquer. Mais la terre n’éprouve pas cet effet, parce que sa surface n’est point une. Voilà pourquoi l’eau, quand on la fait chauffer dans un vase, se développe et s’échappe, et que la terre au contraire ne s’échappe pas. Mais de même que la terre ne va point en haut, le feu non plus ne va point en bas, si l’on retire l’air qui est dessous, parce que le feu n’a point de pesanteur, même quand il est en son lieu propre, non plus que la terre, dans son lieu spécial, n’a point de légèreté. Mais les deux éléments de l’air et de l’eau sont