et Neptune, par notre contemporain M. Leverrier, en 1846.
Uranus est à une distance moyenne de 729 millions de lieues du soleil. Son diamètre est de 13,850 lieues, et son volume 82 fois celui de la terre. Il est visible à l’œil nu, quoiqu’on ait été bien longtemps sans le voir ; il parait comme une étoile de cinquième grandeur. La chaleur qu’il reçoit du soleil est 370 fois plus faible que celle que nous recevons. Sa masse est quinze fois celle de la terre ; mais sa densité n’est que le sixième. Il s’ensuit qu’à sa surface l’action de la pesanteur est à peu près la même qu’à la surface de notre globe. Il accomplit sa révolution en 84 ans, et il est probable qu’il a une rotation très rapide, dont on ne connaît pas encore la durée.
A la distance où Uranus est placé, les observations deviennent de plus en plus difficiles ; mais si l’on s’en rapporte à celles qui ont pu être faites, il semble qu’Uranus présente quelques-unes de ces anomalies que signalait Aristote, et qui ne sont sans doute que des témoignages de l’insuffisance de la science humaine. Jusqu’à preuve contraire, on doit croire qu’Uranus, qui est aplati vers ses pôles comme toutes les planètes, a son plus petit diamètre dirigé dans le plan de l’écliptique, et son équateur perpendiculaire au plan de son orbite. C’est là une