occuper en ce moment. Je me borne à signaler le fait, qu’on ne sera pas tenté de nier, pour peu qu’on ait étudié ce qui regarde cette partie du genre humain. Ce n’est pas la race sémitique toute seule, sur les confins de l’Asie, qui est impropre à la science ; c’est l’Asie dans quelque nation, à quelque époque qu’on la considère. C’est avec Thalès de Milet ou Pythagore de Samos que la science a fait sa première apparition ; mais l’Ionie est déjà en Grèce ; l’Asie-Mineure n’est plus l’Asie, si ce n’est géographiquement.
C’est alors dans ces heureux climats, à une époque de quatre siècles postérieure à Homère, et comme à un instant providentiel, que l’homme, se distinguant enfin de la nature, put la prendre pour sujet de son étude, en isolant chacune de ses parties et chacun de ses phénomènes. On observa le monde pour le comprendre, sans lui demander d’autre utilité que l’intelligence de son mystère, et sans vouloir chercher dans la science d’autre résultat que la science elle-même. Voilà le germe de tout ce qui a suivi et de tout ce qui pourra suivre encore, dans les races privilégiées dont nous faisons partie, pendant tout le temps qu’elles vivront sur la terre. Depuis lors, on n’a fait qu’ajouter à cette invention première ; on a accumulé observations sur observations, on a rectifié des analyses mal faites, on y a substitué LXXX