Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/105

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doute, aurait su étendre un système de physiologie humaine au reste des êtres animés, si toutefois la médecine ne l’eût pas, comme bien d’autres, disputé à l’histoire naturelle.

Si nous avons parlé ici de médecins qui ne se sont occupés que de la physiologie de l’homme, qu’on ne s’en étonne pas. Notre organisation étant la plus parfaite de toutes, elle sert, bien comprise, à faire mieux comprendre les autres. Comme le pensait Aristote, c’est de la physiologie humaine que dérive la physiologie comparée ; et voilà comment la médecine, qui, avec le secours de l’anatomie et de la physiologie, ne doit songer qu’à l’hygiène de l’homme, peut immensément servir l’histoire générale de la vie, tout en ne l’étudiant d’abord que dans une de ses manifestations qui est à la fois la plus accomplie et la plus lumineuse.

Dans Cuvier, au début du XIXe siècle, nous ne trouverons qu’un naturaliste ; mais ce naturaliste est sans contredit le plus grand depuis Aristote, et l’on peut présumer que bien longtemps encore il restera supérieur à tout ce que les siècles qui suivront le nôtre