Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/108

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Les fonctions qui composent l’économie animale sont, d’après lui, de trois ordres : les unes, telles que la sensibilité et la locomotion, font des animaux ce qu’ils sont, en opposition à la plante immobile et insensible ; les autres les font vivre ; et les dernières les perpétuent par la reproduction. L’organe général de la faculté de sentir est la substance médullaire, dont on ne connaît pas encore les molécules organiques, mais qui, ramifiée en filets ou nerfs partant de quelques centres principaux, se distribue dans tout le corps. L’organe général du mouvement est la fibre musculaire ou charnue, qui se contracte, sous l’empire de la volonté, par l’intermédiaire du nerf. Les muscles sont attachés à des parties dures, soit intérieures, soit extérieures. Selon les espèces, ces parties sont recouvertes par les muscles, ou elles les recouvrent. L’ensemble des parties dures est ce qu’on nomme le squelette, qui renferme toujours les viscères, et qui détermine la forme extérieure de l’être. L’animal ne perçoit l’action du dehors sur lui que par les nerfs, communiquant librement avec le faisceau commun de la moelle épinière, dont l’ex-