Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/109

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trémité antérieure tient au cerveau. Parmi les sens, le toucher est le seul qui appartienne à tous les animaux, et qui agisse dans presque toute la surface du corps de chacun d’eux. Les autres sens ne semblent être que des modifications de celui-là, et ils sont presque toujours situés à cette extrémité du corps qui contient le cerveau.

C’est par le moyen des deux facultés de sentir et de se contracter pour se mouvoir, que les animaux éprouvent et satisfont leurs besoins. Le plus irrésistible de tous est celui de la faim, qui rappelle sans cesse à l’animal la nécessité de fournir de nouvelles matières à sa nutrition. C’est la plus compliquée de toutes ses fonctions, et celle qui exige le plus d’organes pour la combinaison ou la décomposition des fluides que le corps produit à la suite de la digestion, « Dans cette transformation de fluides gît le véritable secret de cette admirable économie, » qui aboutit en dernier lieu à la génération, destinée à transmettre la vie, de l’individu à un être pareil à lui.

Après cette exposition générale, Cuvier pré-