Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/113

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lable. Conforme à l’ordre même de la nature, il doit désormais être le fondement de l’histoire naturelle ; et il a été plus ou moins reproduit dans tous les ouvrages dont notre science peut s’honorer. On peut affirmer, sans la moindre partialité, que la science n’a jamais rien vu de plus beau, depuis qu’elle observe le monde des êtres animés, plus difficile encore à comprendre qu’à classer.

L’anatomie comparée a été le plus constant objet des labeurs de Cuvier ; il en avait commencé l’étude dès sa première jeunesse, comme il nous l’apprend lui-même ; et il l’a toujours continuée avec une persévérance infatigable. C’est même pour guider cette science et pour la compléter qu’il a composé son ouvrage du Règne animal, où il a classifié tous les animaux d’après la structure que l’anatomie lui avait révélée. « Il a fait marcher de front l’anatomie et la zoologie, les dissections et le classement, » de manière à féconder les deux sciences l’une par l’autre. Le Règne animal, publié quinze ou vingt ans après l’Anatomie comparée, est conçu sur les mêmes principes, vérifiés et fortifiés par des