Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/115

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sur lequel il doit toujours être possible de se mettre d’accord. Les vertébrés sont-ils construits comme les mollusques ? Les insectes sont-ils davantage construits comme les mollusques et les vertébrés ? Et enfin, les zoophytes ne sont-ils pas construits tout autrement que les trois embranchements qui les précèdent ? Est-il possible de découvrir entre les animaux un caractère plus distinctif que leur conformation intime et essentielle ? La raison avec Cuvier n’hésite pas à répondre que c’est là le vrai et seul principe, et qu’on n’enfreint cette loi supérieure de toute classification qu’en s’exposant aux plus graves erreurs, et en écoutant l’imagination au lieu de la science. Aussi, depuis la classification de Cuvier, aucun des systèmes qu’on a risqués ne mérite-t-il de remplacer le sien, qui ne fait appel qu’aux données les plus certaines de l’anatomie.

De là vient que Cuvier repousse la théorie de l’échelle des êtres, dont il n’est pas plus partisan que ne l’était Buffon. Il ne nie pas toutefois que cette théorie, si on la restreint dans certaines limites, ne contienne quelque vérité. Il remarque qu’en considérant un or-