Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/125

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l’humanité, » par leurs lumières et plus encore par leur caractère.

Après une existence dévouée exclusivement aux investigations les plus assidues et les plus sagaces, avec une indépendance absolue, sans système préconçu, sans dogmatisme, et sous l’inspiration seule de la réalité, Agassiz en arrive à cette conviction inébranlable que, dans dans le règne animal, l’espèce est un fait essentiellement naturel, et qu’elle n’est pas une invention de l’esprit humain. Il croit que les genres, les familles, les ordres, les classes et les embranchements ne sont pas moins réels que l’espèce elle-même. Il est persuadé que ces divisions, admises à divers degrés par tous les naturalistes, n’ont rien d’artificiel, et qu’elles représentent, par une approximation plus ou moins exacte, le plan même de la création, tel qu’il est donné à notre infirmité de le concevoir. « Quand, dit-il, nous croyons inventer des systèmes scientifiques, quand nous croyons classer la création par la seule force de notre raison, ne ferions-nous a que suivre humblement et reproduire, à l’aide d’expressions imparfaites, le plan dont les