Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/126

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fondements furent jetés à l’origine des choses ? Sous l’effort incessant de nos pénibles études, est-ce seulement le développement de ce dessein original qui se découvre à nous, alors qu’accumulant et coordonnant nos fragments de connaissances, nous nous imaginons mettre de l’ordre dans le chaos ? Cet ordre est-il le laborieux produit de l’habileté humaine ? Ou bien est-il tellement inhérent aux objets eux-mêmes que le naturaliste soit, sans en avoir conscience, amené, par l’étude des choses, à établir les sections sous lesquelles il range les animaux, et qui ne sont après tout que les têtes de chapitre du beau livre qu’il s’efforce de déchiffrer ? »

Agassiz n’hésite pas à déclarer que cet arrangement, fruit de nos labeurs scientifiques, est fondé sur les rapports naturels plus ou moins bien aperçus, et sur les relations primitives de la vie animale ; en un mot, que les systèmes combinés par les maîtres de la science ne sont que la traduction, dans la langue de l’homme, des pensées du Créateur. Cette opinion, venue d’un savant tel qu’Agassiz, doit nous paraître