Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/135

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la combinaison dans le temps et dans l’espace de toutes ces conceptions profondes « manifeste de l’intelligence, et prouve irrésistiblement la préméditation, la puissance, la sagesse, la grandeur, la puissance, l’omniscience, en un mot, la providence et l’intervention immédiate du Créateur ».

A deux mille ans et plus d’intervalle, on reconnaît toujours la voix d’Anaxagore, proclamant, le premier entre tous les philosophes, que l’Intelligence régit l’univers ; on reconnaît toujours la voix d’Aristote, proclamant, après Anaxagore, que la nature ne fait rien en vain. La seule supériorité de notre siècle, guidé par Agassiz, c’est qu’il peut, dans la contemplation de cette grande vérité, s’appuyer sur une science dont on ne combat désormais les décisions que par l’aveuglement d’un parti pris, rebelle à l’observation de tous les faits.

Telle est la première partie de l’ouvrage d’Agassiz, consacrée tout entière à déterminer la notion de l’espèce et à en faire ressortir la signification. La seconde partie s’applique à la classification. L’auteur définit d’abord ce qu’on doit entendre par les types ou embran-