Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/136

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chements du règne animal, par les classes, les ordres, les familles, les genres et les espèces. L’équivoque dans l’emploi de ces termes lui semble un obstacle aux progrès de la science, et il les précise, autant qu’il le peut, à l’usage de ceux qui doivent s’en servir. Puis, il se livre à l’examen des différents systèmes de classification qui se sont produits, au nombre de vingt environ, depuis Linné jusqu’à l’heure actuelle. Il approuve et adopte les quatre embranchements de Cuvier, qu’il regarde comme le plus grand naturaliste de tous les temps. Quant au Darwinisme, il le blâme presque sans réserve, tout en rendant pleine justice à Darwin, pour ses travaux en paléontologie et en géologie. Aux yeux d’Agassiz, cette doctrine, telle qu’elle a été développée par ses adeptes, est contraire aux vraies méthodes de l’histoire naturelle ; elle est pernicieuse et fatale. Le succès bruyant qu’elle a obtenu ne doit pas nous séduire. Le Darwinisme n’est qu’une théorie à priori ; il n’a pas plus de fondement que la Philosophie de la nature, sortie de l’école de Schelling ; « c’est une doctrine qui, d’une conception rationnelle,