Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/137

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descend aux faits ; et ne recueille des faits que pour soutenir une idée. » Agassiz se console du mal que cause cette doctrine en pensant qu’elle passera de mode, comme tant d’autres systèmes aussi arbitraires. Elle n’est en rien le développement légitime des acquisitions de la science moderne, et elle ne prévaudra pas contre elle, en niant, non sans orgueil, les traditions et les observations les plus certaines sur la fixité immuable des espèces depuis leur première apparition.

Toutes ces vues d’Agassiz, neuves et hardies, ont une valeur considérable ; elles relèvent de la philosophie presque autant que de l’histoire naturelle. Si elles n’ont pas exercé sur le monde savant toute l’influence qu’elles nous semblent mériter, c’est peut-être uniquement parce que l’auteur ne leur a pas donné une forme assez didactique. Il faut bien dire aussi que le spiritualisme énergique qui les a dictées n’est pas actuellement en vogue ; mais on peut être assuré que la science reviendra bientôt dans des voies meilleures, qui sont celles qu’Agassiz a suivies et recommandées.

Claude Bernard (1813-1878) s’est mu dans