Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/139

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plusieurs viscères dans l’homme, et l’action des toxiques sur notre organisation. Il a, en outre, porté, dans ses analyses et dans ses expériences, une exactitude et une précision qui peuvent toujours servir de modèles.

En discutant le problème qui fait le fond de toute physiologie, Claude Bernard n’hésite pas à confondre la vie avec les forces brutes de la matière. A l’entendre, il n’y a aucune différence entre les principes des sciences physiologiques et les principes des sciences physico-chimiques. Cependant, il a si bien senti l’importance essentielle de cette question qu’il a expressément essayé de définir la vie. Y a-t-il réussi mieux que Bichat et que Cuvier ? Là où ces grands esprits avaient reconnu deux principes, Claude Bernard est-il dans le vrai en n’en voyant qu’un seul ? Pour notre part, et avec Agassiz, nous répondons que Claude Bernard se trompe, et que l’hypothèse de l’unité est en opposition flagrante avec les faits les plus solidement établis par la science contemporaine, pour les organismes vivants, et pour les organismes éteints que nous révèle l’histoire de la terre. Désormais, on ne