Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/153

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qui ne laissent rien à désirer. La constitution du règne animal ne s’explique, pour lui, comme pour Agassiz, que par l’intervention d’un Créateur. La vie, loin d’être la résultante des forces chimiques et physiques, les coordonne et les harmonise. La force vitale précède les instruments dont elle se sert ; elle est l’organisatrice de la matière pondérable ; les fonctions emploient les organes, qui leur obéissent. Ce qui domine dans l’être organisé, c’est son essence et non sa partie matérielle. La nature varie ses moyens à l’infini, tout en en usant avec la plus stricte économie, pour arriver pas à pas à la perfection relative qu’elle doit atteindre. M. Milne Edwards ne croit pas plus que Buffon, Cuvier ou Agassiz, à la chaîne des êtres, bien qu’il admette une sorte de subordination, et que dans toutes ses analyses, il débute par les êtres les plus simples pour monter jusqu’aux plus complexes. Il défend aussi les quatre embranchements de Cuvier, sans les supposer toutefois absolument invariables. D’abord, adversaire décidé du Transformisme, il semble que plus tard il ait jugé cette doctrine avec un peu moins de sévérité ;