Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/157

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et tous les médecins fameux auxquels Oribase emprunta son utile recueil, témoignent, par de solides monuments, que la science est restée, autant qu’elle l’a pu, fidèle aux enseignements du passé. Elle est éminemment remarquable dans Galien ; et pour son traité de l’Usage des Parties, c’est aux théories d’Aristote qu’il emprunte les siennes. Les études anatomiques cessent avec toutes les autres, quoique moins complètement, par la fermeture des écoles païennes sous Justinien. La science grecque, mutilée et obscurcie, passe aux mains des Arabes, qui la transmettent par l’Espagne et les Croisades à l’Europe chrétienne ; et grâce à eux, si l’héritage n’est pas très-bien conservé, du moins il ne périt pas, comme l’atteste l’ouvrage estimable de Mundino, au début du XIVe siècle. A dater de cette époque, et bien que ce soit toujours de la seule organisation humaine qu’on s’inquiète, les découvertes les plus belles se succèdent continuellement jusqu’à l’état actuel. La physiologie marche de pair avec l’anatomie, quoiqu’elle soit de beaucoup plus difficile, parce que la vie, qui est le mouvement même, est bien