Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/161

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Aristote avait fait aussi dans ses nombreux ouvrages une exposition complète de la nature, sans d’ailleurs préciser aussi nettement l’objet et les limites de son entreprise encyclopédique, qui est beaucoup plus originale que celle de Pline, si elle est moins régulière et moins systématique.

Pour Linné, pour Buffon, pour Cuvier, et pour M. H. Milne Edwards, l’histoire naturelle conserve toujours cette immense ampleur ; et si l’on en excepte l’astronomie, elle comprend toutes les sciences qui étudient le monde extérieur, à côté du monde de l’esprit. Parfois cependant, l’expression d’Histoire naturelle reçoit une signification plus restreinte ; et alors elle ne concerne que le règne animal, au lieu des trois règnes. Mais les savants n’acceptent pas cette limitation, qui n’est reçue que dans le langage usuel, où l’on n’exige pas plus de correction.

On ne peut observer les animaux, quelles que soient leurs diversités, que sous trois aspects : ou dans leur forme extérieure et leurs mœurs, ou dans leur structure interne, ou l’action vivante de leurs organes, accom-