Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/163

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plétaient des dessins ; mais ne distinguant pas les trois sciences, il étudiait simultanément la forme, la structure et les fonctions.

Au début de la science, cette confusion était il peu près inévitable, et on doit l’excuser d’autant mieux qu’elle n’a pas empêché la constatation des faits. Pourtant, elle a eu ce résultat fâcheux qu’Aristote n’a pas établi de classification méthodique entre les espèces, assez nombreuses déjà, qu’il observait avec tant de sagacité. Il a pris du langage vulgaire les dénominations par lesquelles on désignait les animaux ; et il s’est contenté généralement de ces appellations, qui n’étaient pas fausses, mais qui ne représentaient point un ordre scientifique. Le besoin de la classification n’était pas senti alors comme il l’est de notre temps, où il n’est plus loisible de décrire les animaux sans les ranger systématiquement, selon leurs ressemblances ou leurs oppositions. On peut bien à son gré débuter par les plus simples, comme le fait le Darwinisme, pour en venir aux plus compliqués ; ou bien à l’inverse, commencer par ces derniers pour finir par les autres. Mais quelque marche qu’on