Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/164

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choisisse, il faut toujours adopter un arrangement qui éclaircisse les idées et facilite les investigations. Comme le dit Cuvier : « Toutes « les recherches dans les sciences naturelles « supposent qu’on a les moyens de distinguer sûrement et de faire distinguer à autrui les corps dont on s’occupe ; autrement, on serait sans cesse exposé à confondre les êtres innombrables que la nature présente. L’histoire naturelle doit donc avoir pour a base un grand catalogue dans lequel tous les êtres, portant des noms convenus, puissent être reconnus par des caractères distinctifs, et soient distribués en divisions et subdivisions où l’on puisse les chercher. » (Règne animal, p. 7, édit. de 4829). C’est d’après cette considération pratique que Cuvier classe le règne animal, d’abord dans les quatre embranchements qui le comprennent en entier, et ensuite, dans toutes les subdivisions qui, selon lui, reproduisent autant que possible la réalité avec ses variétés infinies. En dépit du génie de Cuvier, la classification reste une question toujours pendante et controversée, comme nous le fait bien voir la