Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/218

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la succession des matières qu’il comprend, nous ne faisons aucune difficulté de convenir qu’elle laisse beaucoup à désirer. Ces études sont infiniment précieuses, si on les considère chacune à part ; mais elles ne forment pas un ensemble aussi méthodique et aussi régulier qu’on pouvait l’attendre, même dès ces débuts de la science physiologique, de l’auteur de l’Histoire des Animaux et du fondateur de la logique. Mais il faut ici, comme dans bien d’autres cas, se rappeler le destin des manuscrits d’Aristote et la mort prématurée du grand homme. Il n’a pas pu mettre la dernière main à la rédaction du traité des Parties, non plus qu’à bien d’autres œuvres, restées inachevées ou en désordre, ainsi que celle-là. On peut avoir des regrets ; mais ces regrets ne doivent diminuer en rien l’admiration ; et le traité des Parties demeure, pour l’histoire de la physiologie comparée, non seulement le premier et le seul essai dans toute l’Antiquité, mais encore un des essais les plus remarquables dont la science biologique puisse s’honorer.

Nous avons, du reste, touché plus longuement ces diverses questions de style et de méthode dans notre Préface, à laquelle nous nous permettons de renvoyer le lecteur. L’examen le plus attentif et le plus sévère ne pourra que grandir encore la gloire scientifique d’Aristote, loin de la diminuer.