Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/279

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les espèces individuelles leur étaient particulièrement applicables, c’est qu’aucune de ces différences ne pourrait être commune. Sinon des animaux, tout en étant autres, rentreraient dans la même différence. Or, il ne faut ni qu’un être qui reste le même et qui est indivisible puisse aller d’une différence à une autre différence dans les divisions que l’on fait, ni que des êtres différents rentrent dans la même division ; mais il faut que tous soient compris dans ces différences sans distinction.

§ 7[1]. On voit donc clairement qu’on ne peut atteindre les espèces indivisibles avec la méthode qui consiste à diviser toujours par deux les animaux, ou tout autre genre d’objets ; car selon cette méthode, il faut nécessairement que les dernières différences soient en un nombre égal à celui de tous les animaux qui sont

  1. Atteindre les espèces indivisibles. Il est difficile de comprendre ce que l’auteur entend par cette expression ; les espèces indivisibles se réduisent aux individus, au delà desquels il n’y a plus rien. — Ou tout autre genre d’objets. On peut voir en effet, par les dialogues de Platon, le Sophiste et le Politique, que la dichotomie peut s’appliquer à tout autre chose que l’histoire naturelle, bien qu’elle s’y applique mieux que partout ailleurs. Les dernières différences. Celles qui caractérisent les individus et qui dès lors n’ont plus rien de commun ; elles sont purement individuelles. — La blancheur de certains êtres. Le texte ne va pas plus loin ; mais il semble, d’après ce qui suit, qu’il faudrait ajouter le Noir au Blanc, de manière que, dans chaque membre de la division première, il y eût encore une grande division par deux, et de manière à ce qu’en effet les dernières divisions fussent au nombre de quatre.