au corps et à l’âme, ainsi qu’on le fait dans les divisions qui viennent d’être indiquées, quand on les classe en êtres qui marchent sur le sol et en êtres qui volent ; car il y a des genres où ces deux organisations se réunissent, et qui sont à la fois pourvus d’ailes et privés d’ailes, comme l’est le genre des fourmis. § 12[1]. Mais on peut encore moins diviser les animaux en animaux sauvages et en animaux privés ; car ici encore on semblerait séparer et diviser des espèces qui pourtant sont les mêmes, puisque tous les animaux privés peuvent tous à peu près se trouver aussi à l’état sauvage : hommes, chevaux, bœufs, chiens de l’Inde, porcs, chèvres, moutons. Chacun d’eux a beau recevoir un nom homonyme, il n’a pas cependant été classé séparément, et s’ils ne forment
- ↑ Mais on peut encore moins. Quelques commentateurs ont voulu introduire ici une négation dans le texte ; elle est en effet indispensable ; mais elle est dans la phrase précédente, et elle agit également sur celle-ci, sans qu’il soit nécessaire de l’y intercaler de nouveau. — Séparer et diviser. Il n’y a qu’un seul mot dans le texte. — Se trouver aussi à l’état sauvage. Ceci est vrai, mais n’empêche pas l’histoire naturelle de pouvoir faire une distinction très-réelle entre les animaux sauvages et les animaux domestiques, comme l’a particulièrement fait Buffon. Il y a bien quelques espèces, comme celles que cite Aristote, qui peuvent présenter les deux caractères, et, selon les individus, être sauvages ou privées. Mais il y a, en outre, des espèces qui ne sont jamais que sauvages et qui ne peuvent pas être autrement, quels que soient les efforts de l’homme pour les modifier à son usage. — Le sauvage et le privé… Ceci est exact d’une manière générale, et ce caractère ne sert pas en effet à former des classifications en histoire naturelle.