Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/306

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quelles sont les parties qui composent tout animal et quel est le nombre de ces parties ; notre but maintenant doit être de rechercher en vue de quelles fins chacune de ces parties ont été organisées comme elles le sont ; et nous isolerons ces détails spéciaux de tous les faits déjà consignés dans cette Histoire. § 2[1]. Les combinaisons des choses pouvant être de trois genres différents, on pourrait admettre que la première combinaison est celle des matières que certains philosophes ont appelées les éléments, c’est-à-dire, la terre, l’air, l’eau et le feu. Peut-être même serait-il préférable d’étudier les propriétés et les forces de chacun de ces éléments, non pas cependant toutes leurs propriétés, mais en bornant notre étude, comme nous

  1. Les combinaisons des choses… de trois genres. Ces trois sortes de combinaisons sont exposées dans les §§ qui suivent. Aujourd’hui, la chimie organique a reconnu des combinaisons plus exactes. Les éléments généraux du corps animal sont le carbone, l’hydrogène, l’oxygène et l’azote ; ces éléments et quelques autres se trouvent en grande partie dans le sang, qui est le fluide nourricier, et qui contient en outre de la fibrine, de la gélatine, de l’albumine, de la chaux, du phosphore, du fer, etc. C’est la proportion de ces éléments qui varie ; mais les éléments ne changent guère. Voir Cuvier, Règne animal, Introduction, p. 23, 2e édition. — Certains philosophes. C’est surtout à Empédocle qu’on attribue la théorie des quatre éléments. — La terre, l’air, l’eau et le feu. Cette analyse, toute insuffisante qu’elle est, a été généralement acceptée jusqu’au seizième siècle tout au moins. — Les propriétés et les forces. Il n’y a qu’un seul mot dans le texte. — Ailleurs et antérieurement. Parmi les ouvrages d’Aristote auxquels ce passage fait allusion, on pourrait citer plus particulièrement la Météorologie, liv. I, ch. III, § 14 de ma traduction ; la Physique, liv. III, ch. VII, §§ 7 et suiv. id. ; Traité du Ciel, liv. IV, ch. IV, §§ 1 et suiv. id. — La matière de tous les corps composés. Peut-être le mot de Matière n’est-il pas très-juste. Il vaudrait mieux dire : Propriétés ; mais le texte est formel, et il ne peut avoir un autre sens.