Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/311

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totalité, etc. Comme les actes et les mouvements des animaux sont excessivement variés, soit pour le corps entier, soit pour les parties dont on vient de parler, il est de toute nécessité que les éléments qui les constituent aient aussi des forces non moins dissemblables. § 9[1]. Pour certaines parties, c’est de la mollesse qu’il faut ; pour d’autres, c’est de la dureté ; les unes doivent pouvoir se tendre ; d’autres, pouvoir se fléchir. Aussi, les parties similaires ont-elles été douées partiellement de puissances et de propriétés de ce genre. L’une est molle ; l’autre est sèche ; celle-ci est visqueuse ; celle-là est cassante. Les parties non-similaires ont aussi des fonctions et des forces très-diverses, combinées entre elles de cent façons. En effet, telle de ces forces permet à la main de serrer

  1. C’est de la mollesse… Toutes ces observations sont profondément vraies. — De puissances et de propriétés. Il n’y a qu’un seul mot dans le texte. L’une est molle. La chair, par exemple. — L’autre est sèche. Comme les os. — Les parties non-similaires… Ces parties ont les mêmes variétés que les parties similaires, parce qu’elles en ont également besoin pour accomplir leurs mouvements et leurs fonctions complexes. — À la main. L’exemple est parfaitement choisi. Il faut se reporter au liv. IV, ch. X, §§ 14 et suiv. pour voir jusqu’à quel point Aristote admire l’organisation de la main de l’homme, tout en réfutant Anaxagore, qui croit que c’est à la main que l’homme doit son intelligence ; voir aussi la Préface à l’Histoire des Animaux, p. CXXXVI. — Telle autre lui permet de les saisir. Voir Cuvier, Anatomie comparée, Ive leçon, article IX, des os de la main ; article X, des muscles de la main, etc.