Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/312

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les choses ; telle autre lui permet de les saisir. § 10[1]. Les parties qui forment les organes sont composées d’os, de nerfs, de chairs et d’autres matières analogues, tandis que ces dernières parties ne sont pas composées de parties organiques. C’est donc en vue d’une certaine fin qui doit être atteinte par cette cause que ces dernières parties sont faites, comme on vient de le dire. Que si l’on cherche à savoir encore comment il est nécessaire que les choses soient ce qu’elles sont, on voit évidemment qu’elles étaient nécessairement dès le début dans ces rapports réciproques. Il se peut que les parties non-similaires soient formées de parties similaires, soit de plusieurs de ces parties, soit même d’une seule, comme on le voit pour quelques viscères. § 11[2]. Mais bien que ce soit d’un seul corps similaire qu’elles soient composées, absolument parlant,

  1. Les parties qui forment les organes. Le texte dit simplement : « Les parties organiques ». Ce sont, par exemple, les membres avec toutes les divisions particulières qu’ils comportent. — D’os, de nerfs, de chairs… Ce sont les parties similaires ; voir l’Histoire des Animaux, liv. I, ch. I, § 1. — En vue d’une certaine fin. Application particulière du grand principe des causes finales, qu’Aristote a proclamé le premier ; voir la Préface à l’Histoire des Animaux, p. CLIX. — Comme on le voit pour quelques viscères. Ceci répond à des théories anatomiques qu’acceptait Aristote, mais que nous ne connaissons pas.
  2. Par la variété infinie de leurs formes. Cette observation est fort exacte ; et la forme seule suffit pour établir de profondes différences, en supposant que la matière reste la même. — Soient composées de celles-là. C’est-à-dire des parties non-similaires. La chose est tellement évidente qu’il semble assez inutile de la dire.