Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/323

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

De ces différences, les unes se rapportent directement aux fonctions et à la substance des animaux ; les autres ne se rapportent qu’au mieux ou au pis. C’est ainsi qu’entre deux espèces qui ont des yeux, les unes les ont durs ; les autres les ont liquides ; ceux-ci n’ont pas de paupières, tandis que ceux-là en ont, pour que la vision soit plus puissante.

§ 7[1]. Afin de bien démontrer que nécessairement les animaux doivent avoir du sang, ou tout autre liquide de même nature que lui, et pour expliquer la nature propre du sang, nous commencerons par traiter du chaud et du froid ; et nous examinerons ensuite les causes qui font que le sang est ce qu’il est. La nature de bon nombre d’animaux se rattache à ces principes ;

  1. Afin de bien démontrer. On voit avec quelle méthode et avec quelle régularité procède Aristote. — Ou tout autre liquide de même nature. Pour remplir des fonctions analogues, dans l’organisation de chaque espèce. — Du chaud et du froid. La recherche était intéressante et curieuse ; mais, les Anciens ne connaissant pas le thermomètre, il leur était bien plus difficile de faire des observations exactes, pour servir de fondement à leurs théories. — Nous examinerons ensuite les causes. D’abord les faits positifs, et après la constatation des faits, les explications qu’on peut en donner. — Qui font que le sang est ce qu’il est. Ou plutôt : En vue des actions que le sang doit exercer et des fonctions qu’il doit entretenir. — Parmi les philosophes. Il est à regretter qu’Aristote ne les ait pas nommés ; mais cette indication suffit pour montrer qu’il n’était pas le seul à s’occuper de ces questions, qui, de son temps, étaient encore fort neuves. — Les animaux aquatiques sont plus chauds. Cette opinion n’est pas exacte ; et la raison qu’on en donne ici est purement abstraite. Je ne crois pas que la science moderne ait fait des observations très-étendues sur la chaleur comparative des animaux. Cuvier n’en dit que quelques mots, Anatomie comparée, leç. xxvi