Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/329

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que l’eau bouillante est plus chaude qu’un petit feu ; mais l’eau chaude se refroidit plus vite et plus complètement qu’un feu faible, puisque le feu ne devient jamais froid, et que l’eau devient entièrement froide. Au toucher, l’eau bouillante est plus chaude que l’huile ; mais elle refroidit et gèle plus vite qu’elle. Quand on touche le sang, on le trouve plus chaud que l’eau et que l’huile ; mais il gèle plus vite. Les pierres, le fer et tant d’objets analogues, s’échauffent moins vite que l’eau ; mais une fois échauffés, ils brûlent bien davantage.

§ 15[1]. Il faut ajouter que, parmi les choses qu’on appelle chaudes, la chaleur des unes leur est étrangère, tandis que la chaleur des autres leur est propre. Pour la chaleur, il y a une extrême différence à ce qu’elle soit de l’une ou de l’autre de ces deux façons. Car l’un

  1. Il faut ajouter. La digression continue ; et tous ces détails sont un peu prolixes. — Étrangère…. propre. Ceci se rapproche davantage de la question relative aux animaux. L’eau n’est pas chaude par elle-même ; le feu, au contraire, est essentiellement chaud, bien que sa chaleur puisse dans certains cas être moins durable que celle de l’eau. — C’est comme si…. La comparaison peut paraître assez singulière, bien qu’elle ne soit pas fausse.