Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/334

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§ 23[1]. Voilà ce que nous avions à exposer concernant le chaud et le froid, et l’excès de l’un ou de l’autre.

CHAPITRE III.

Du sec et de l’humide ; considérations générales ; application à l’étude du sang ; il n’est pas chaud par lui-même, mais il peut le devenir comme il peut devenir froid ; rapports du sang et de la nourriture ; accroissement venant toujours de la nourriture ; rôle des racines dans les végétaux, tirant de la terre une nourriture tout élaborée ; fonction de la bouche, première phase de la digestion ; fonctions successives des autres viscères ; l’estomac et le ventre ; rôle des veines ; citations des Dessins anatomiques et de l’Histoire naturelle ; le sang n’a pour objet que de nourrir les animaux ; l’élaboration en est insensible comme celle de toutes les excrétions ; il est renfermé dans le cœur et les veines ; citation du Traité de la Génération. — Résumé.

§ 1[2]. Comme suite à ce que nous venons de dire, nous

  1. Ce que nous avions à exposer… On peut trouver que l’explication a été un peu longue ; mais elle était nécessaire pour bien comprendre ce qu’est la chaleur du sang, qui est le véritable objet de toute cette digression. Du reste, la question est une des plus importantes que la biologie générale puisse se proposer. Il suffit pour s’en convaincre de lire ce qu’en dit Cuvier, à propos de la respiration, dans son Anatomie comparée, leçons XXIVe et XXVIe, pp. 167 et 296.
  2. Comme suite… Après le froid et le chaud, Aristote doit étudier l’action du sec et de l’humide, puisque ces quatre qualités sont celles des quatre éléments. Ces théories se tiennent ; et Aristote les a toujours jointes dans ses recherches cosmologiques ; voir la Météorologie, liv. II, ch. IV, § 1, p. 141 de ma traduction, et surtout liv. IV, ch. I, p. 273. — En puissance et en acte. Distinction qui est très-réelle en toutes choses, mais qui l’est particulièrement ici, comme plus haut pour la chaleur et le froid. — La glace et tout liquide L’exemple est d’une clarté parfaite. — La terre et la cendre… Toutes ces observations, plus ou moins exactes, se trouvent déjà dans la Météorologie, liv. II, ch. III, § 29, p. 133 de ma traduction, et liv. IV, ch. II, §§ 2 et 3, p. 349, même traduction.