Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/335

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étudierons aussi le sec et l’humide. Ces termes se prennent en plusieurs sens, selon qu’on les considère en puissance et en acte. La glace et tout liquide qui est gelé, est sec en réalité et par accident, bien qu’en puissance et essentiellement ces corps soient liquides. La terre et la cendre mêlées à un liquide sont en acte et accidentellement liquides aussi, quoique en soi et en puissance ce soient des corps secs. § 2[1]. Quand les matières se sont séparées, les parties aqueuses, qui font remplissage, sont en acte et en puissance des liquides ; et toutes les parties dites terreuses sont sèches. § 3[2]. C’est en ce sens principalement qu’on dit d’une chose qu’elle est sèche d’une manière spéciale et absolue. De même pour les liquides, on les appelle proprement et absolument des liquides par la même raison, comme

  1. Quand les matières se sont séparées. C’est-à-dire, la terre et la cendre, se séparant de l’eau à laquelle elles ont été mêlées, chacune retourne à sa nature propre, l’une sèche, l’autre liquide.
  2. C’est en ce sens… C’est-à-dire quand les choses ont en elles-mêmes une qualité naturelle qui leur est propre, et qu’elles ne perdent qu’accidentellement pour la reprendre quand les circonstances viennent à changer. — Plus haut. Voir plus haut, ch. § 10.