Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/345

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CHAPITRE IV.

Des fibres et de leur rôle ; le sang n’en a pas toujours ; il en a plus ou moins ; les fibres sont terreuses ; influence de la composition du sang sur l’intelligence et la nature des animaux ; les taureaux et les sangliers ; effet de la présence ou de l’absence des fibres dans le sang ; effets de la chaleur ou de la froideur du sang ; la lymphe.

§ 1 Tel sang contient ce qu’on appelle des fibres ; tel autre sang en est privé, comme l’est celui des cerfs et des chevreuils. Cette absence de fibres empêche ce dernier sang de se coaguler ; car la partie aqueuse du sang est plutôt froide, et c’est ce qui fait qu’il ne se coagule pas. Mais la partie terreuse se coagule, par suite de l’évaporation de la partie liquide, et les fibres sont terreuses essentiellement. § 2[1]. Il y a des animaux

  1. Une intelligence plus brillante… Ces considérations sur le rapport du sang à l’intelligence sont fort ingénieuses ; et l’on peut regretter que, dans la science moderne, on ne les ait pas reprises et poussées plus loin. — À cause de la froideur du sang. Il semblerait plutôt que c’est la chaleur qu’il faudrait dire. Toutefois il semble constaté par de récentes recherches qu’en général les hommes de génie et de haute intelligence ont le pouls très-faible et extrêmement lent ; ce qui rentrerait dans la théorie d’Aristote, croyant que la froideur du sang contribue à aiguiser l’esprit. — Le terreux. J’ai conservé la formule même du texte, qui d’ailleurs est très-claire. — Des humeurs. Le grec dit mot à mot : L’humidité.