Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/377

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épée. Il y a des polypes qui n’ont rien de cela, parce que la partie que l’on nomme en eux la tête forme une cavité trop petite ; d’autres l’ont très-large. Aussi, pour qu’ils pussent rester droits et qu’ils ne pliassent pas, la nature leur a dessiné cette organisation, comme, à certains des animaux qui ont du sang, elle a donné des os ; et qu’à d’autres de ces animaux, elle a donné l’arête. § 8[1]. Les insectes, ainsi qu’on vient de le dire, ont une organisation toute contraire à ces derniers, et à celle des animaux qui ont du sang. Ils n’ont pas une partie déterminée de leur corps qui soit dure ou molle ; c’est le corps tout entier qui est dur, et cette dureté est calculée de façon qu’elle soit plus charnue que l’os, en même temps qu’elle est plus osseuse et plus terreuse que la chair, pour que leur

  1. Ainsi qu’on vient de le dire. Voir plus haut, § 6. — C’est le corps tout entier qui est dur. Ceci n’est peut-être pas très-exact pour tous les insectes. Leurs téguments sont tantôt durs et tantôt mous ; mais leurs muscles sont toujours attachés à l’intérieur ; voir Cuvier, Règne animal, t. T, p. 50, édit. de 1829. — Plus charnue. C’est-à-dire plus semblable à la chair. — Plus osseuse et plus terreuse. Ceci doit être compris dans le sens de la théorie des quatre éléments. Voir plus haut, ch. II, § 19. — De se déchirer et de se rompre. Il n’y a qu’un seul mot dans le texte.