Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/378

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corps ne fut pas trop susceptible de se déchirer et de se rompre.

CHAPITRE IX

Des os et des veines ; ressemblances et différences des uns et des autres ; il n’y a pas d’os isolé, non plus qu’une veine isolée ; les os se rattachent au rachis, leur principe commun, de même que les veines se rattachent au cœur ; système osseux ; son organisation générale en vue des flexions et des mouvements, mais surtout en vue de la solidité et de la conservation du corps ; rapports des cartilages aux os qu’ils relient les uns aux autres ; nature spéciale du cartilage ; de la dureté plus ou moins grande des os ; os du lion ; os des oiseaux ; arêtes des poissons ; matières analogues aux os, ongles, soles, pinces, cornes, becs ; leurs emplois ; étude de ces matières et de quelques autres renvoyée à des ouvrages ultérieurs et plus spéciaux ; citation des Recherches sur la Génération.

§ 1[1]. La nature des os et celle des veines se ressemblent en certains points. L’une et l’autre partent d’une seule origine et se développent sans discontinuité. Pas un seul os n’est séparé et isolé des autres ; et tout

  1. Se ressemblent en certains points.. La restriction est utile ; car on ne voit pas bien quelle ressemblance il peut y avoir entre les veines et les os. — Partent d’une seule origine. Les os se rattachent au rachis, comme les veines se rattachent au cœur ; le rachis et le cœur sont censés les points de départ. — Pas un seul os n’est séparé. Ceci n’est pas absolument exact, bien que les os qui composent le squelette soient tous articulés de manière à former un ensemble dont toutes les parties sont liées ; voir Cuvier, Anatomie comparée, IIe leçon, art. 5, t. I, p. 144, 1re édition. Mais il y a quelques os isolés comme celui de la rotule, et les sésamoïdes, dans l’homme ; voir l’Anatomie descriptive de M. Jamain, p. 8. — Est ou une partie d’un autre os. C’est trop dire ; les os ne sont pas des parties les uns des autres. — Et y est rattaché. Ceci est exact ; et les os tiennent les uns aux autres par des articulations, des sutures, des ligaments, des emboîtements, etc. ; voir l’Anatomie comparée de Cuvier, IIe leçon, article 3, Des jonctions des os et de leurs mouvements, pp. 123 et suiv. — Pour que la nature puisse s’en servir. Ceci est un nouveau fait, avec tant d’autres, à l’appui de la théorie des causes finales, telle que la comprend Aristote. — Une seule veine. Ceci confirme le début du paragraphe ; mais il est parfaitement exact qu’il n’y a pas de veine séparée, tandis que l’os peut être isolé.