Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/385

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leur a donné des os, mais des os plus faibles. Les poissons ovipares ont une arête. La nature des os des serpents est assez semblable à l’arête, si ce n’est dans les très-grandes espèces, parce que ces dernières espèces ont, par les mêmes raisons que les vivipares, besoin d’appuis plus forts, afin d’avoir la vigueur indispensable. § 11[1]. Les animaux appelés les Sélaciens ont une nature qui tient du cartilage et de l’arête. Il faut en effet de toute nécessité que leur mouvement soit plus souple ; et par conséquent, le mouvement de leurs points d’appui ne doit pas être trop rigide, mais plus mou également ; pour eux, la nature a dépensé toute la partie terreuse sur leur peau, parce que la nature ne peut pas répartir à la fois sur une foule de points la même exubérance de matière.

  1. Appelés les Sélaciens. Voir sur les sélaciens, l’Histoire des Animaux, liv. III, ch. I, § 21, page 210 de ma traduction. — Une nature qui tient du cartilage. Voir la description des sélaciens par Cuvier, Règne animal, tome I, p. 383, édit. de 1829. Les sélaciens forment la première famille des chondroptérygiens, comprenant les squales, roussettes, requins, lamies, marteaux, scies, raies, etc., etc., torpilles, pasténagues, lamproies, etc. — Plus souple. Le texte dit précisément : « Plus humide, plus liquide ». — Ne doit pas être trop rigide. L’explication ne paraît pas très-satisfaisante. — Toute la partie terreuse sur leur peau. Même remarque.