Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/384

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Libye et dans les régions chaudes et desséchées. § 9[1]. Pour ces grands êtres, il faut des appuis plus forts et plus grands, en même temps que plus durs, et surtout pour les plus féroces de ces animaux. C’est là pourquoi les os des mâles sont plus durs que ceux des femelles, et que ceux des carnassiers le sont également, parce qu’ils ne peuvent se nourrir que par la lutte et le combat. Tels sont les os du lion ; ils sont naturellement si durs qu’en les frappant on en fait jaillir des étincelles, comme on en tire des cailloux. Le dauphin a aussi des os et non des arêtes, parce qu’il est vivipare. § 10[2]. Dans les animaux qui ont du sang, mais qui ne sont pas vivipares, la nature a fait une déviation légère. Ainsi, pour les oiseaux, elle

  1. Les plus féroces. La raison en est qu’ils ne vivent que de proie. — Les os des mâles sont plus durs. Je ne crois pas que ceci soit très-exact. — Les os du lion. Les mêmes détails sont donnés sur les os du lion, presque dans les mêmes termes. Histoire des Animaux, liv. III, ch. VII, § 8, p. 259 de ma traduction. — Le dauphin… Voir encore le même passage de l’Histoire des Animaux sur le dauphin, cité également après le lion. Pour le dauphin, voir Cuvier, Règne animal, tome I, p. 287, édit. de 1829.
  2. Une déviation légère. Sous-entendu : « Au plan qu’elle a suivi pour les autres animaux ». — Pour les oiseaux. Les os des oiseaux sont en effet fort remarquables ; et le vol eût été presque impossible si les oiseaux avaient des os du genre de ceux des mammifères ; voir sur cette organisation des oiseaux, Cuvier, Anatomie comparée, IIe leç., p. 111, Ire édit. — Plus faibles. Ceci n’est pas exact ; et Cuvier trouve au contraire que les os des oiseaux, qui sont toujours sans moelle et qui sont pleins d’air, réunissent la force et la légèreté. — Des os des serpents. Sur les os des reptiles et sur leurs vertèbres, voir Cuvier, Anatomie comparée, IIIe leçon, pp. 172 et suivantes, Ire édition.