Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/408

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et de côté. § 6[1]. Les quadrupèdes ovipares ne ferment pas les yeux de la même manière, parce qu’il n’est pas nécessaire aux quadrupèdes d’avoir la pupille liquide, ni d’avoir une vue très-longue, attendu qu’ils vivent sur la terre. Mais pour les oiseaux, c’est absolument nécessaire, parce qu’ils ne peuvent employer leur vue que de très-loin. C’est là ce qui fait que les oiseaux armés de serres ont tous une vue excessivement longue. C’est de très-haut qu’ils peuvent apercevoir la proie qui est leur nourriture. Aussi sont-ils de tous les oiseaux ceux dont le vol s’élève de beaucoup le plus haut. Les oiseaux de terre qui volent mal, comme le coq et les espèces semblables, n’ont pas une bonne vue ; car ils n’en ont pas un besoin absolu pour rechercher leurs aliments.

  1. Les quadrupèdes ovipares. Dans le genre des crocodiles, des tortues, des lézards, etc. — Ne ferment pas les yeux de la même manière. Que les oiseaux dont on vient de parler. Le crocodile et la tortue ont une troisième paupière comme les oiseaux ; les grenouilles en ont également trois ; mais la troisième est horizontale, comme les deux autres ; Cuvier, Anatomie comparée, loc. cit. p. 432. De plus, elle est transparente et elle se meut d’avant en arrière pour couvrir l’œil entier. — La pupille liquide. Ceci se rapporte encore aux diverses humeurs de l’œil ; mais ce n’est pas à proprement parler la pupille qui est liquide. — Une vue très-longue. Il est certain que, comparativement à la vue des oiseaux, celle des animaux terrestres n’est pas très perçante. Pour les oiseaux. Sur l’organisation particulière de l’œil chez les oiseaux, voir l’Anatomie comparée de Cuvier, loc. cit., p. 414.