Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/42

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liée au coccyx par le ligament coccygien. Au-dessus du trou occipital, elle se continue dans l’encéphale par la moelle allongée. Les anatomistes les plus habiles ne sont pas encore bien fixés sur le point précis de son origine.

On le voit donc, pour ces trois théories de la moelle, de la graisse et du sang, la science contemporaine est bien plus avancée que la science de l’Antiquité. Mais la méthode reste la même absolument. La route n’a pas dévié ; elle n’est que plus longue, et les siècles qui suivront le nôtre la prolongeront à leur tour, sans en atteindre plus que nous le terme inaccessible.

Par une transition assez naturelle, que signale Aristote lui-même, il passe de la moelle épinière au cerveau, dont il apprécie les fonctions, sans du reste les bien discerner. Quoique la moelle soit le prolongement de la masse encéphalique, Aristote conteste que leur nature soit la même, comme on l’affirmait de son temps. A ses yeux, leur objet est différent. Le cerveau, qui est presque entièrement privé de sang, est destiné à refroidir l’animal,