Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/423

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conduits de l’odorat dans le bec ; mais il était bien impossible qu’ils eussent un nez.

§ 9[1]. Quant aux autres animaux qui ne respirent pas, nous avons expliqué plus haut pourquoi ils n’ont pas de narines, et comment ils sentent les odeurs les uns par des branchies, les autres par un évent, les insectes, par le corselet ; et comment tous se meuvent en quelque sorte par le souffle que reçoit leur corps dès leur naissance, souffle qui se trouve dans tous les animaux, sans qu’ils aient à l’emprunter au dehors pour le faire entrer en eux.

§ 10[2]. Au-dessous des narines, se trouvent naturellement les lèvres chez tous les animaux qui ont du

  1. Qui ne respirent pas… Sous-entendu : De la même manière que les animaux dont il vient d’être question ; car tous les animaux respirent ; seulement les appareils sont fort différents, poumons, branchies, peau, etc. — Plus haut. Voir plus haut, ch. X, § 7 ; mais ce passage même ne répond pas très-directement à celui-ci. — Par des branchies. C’est une erreur, à ce qu’il semble ; les poissons n’odorent point par les branchies ; et ils ont un appareil spécial, que Cuvier décrit dans son Anatomie comparée, XVe lec. p. 669, 1re édition. — Par le corselet. Ce n’est pas non plus par le corselet que les insectes sentent les odeurs ; on ne sait pas au juste comment la perception se produit en eux ; mais il paraît probable que c’est par la membrane interne des trachées ; parfois on a cru que c’était par les antennes ; voir Cuvier, loc. cit., p. 675. L’indication donnée par Aristote n’est pas très-éloignée de la vérité. — Souffle qui se trouve dans tous les animaux. Ceci est vrai si l’on entend parler de la chaleur animale et de la vie en général ; mais il est bien certain que tous les animaux ont besoin, à un degré plus ou moins grand, de l’air extérieur pour vivre. — Sans qu’ils aient à l’emprunter au dehors. Au contraire l’emprunt à l’extérieur est indispensable dans une certaine mesure.
  2. Les lèvres. Aristote indique lui-même quelles sont ces limites assez étroites chez les animaux. — Comme nous venons de le dire. Plus haut, § 8. — Tenir lieu de dents et de lèvres. L’observation est très-exacte. — Comme si sur l’homme L’hypothèse est ingénieuse ; et elle fait bien comprendre quels sont les rapports que la conformation de l’oiseau peut avoir, à quelques égards, avec celle de l’homme.