Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/57

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rangée de dents, avait voulu leur procurer un dédommagement.

Au-dessous de la tête, vient le cou, lequel n’a pas été donné à tous les animaux, parce que tous n’ont pas de poumons. Dans le cou, on distingue surtout l’œsophage, qui porte les aliments de la bouche à l’estomac, et le pharynx, qu’Aristote prend pour l’instrument de la respiration et de la voix, et qu’il confond assez souvent avec le larynx ou trachée-artère, voyant d’ailleurs très bien que la trachée-artère ne peut servir de passage aux aliments secs ou liquides. Pour empêcher que les aliments ne fassent fausse route, la nature a imaginé l’épiglotte ; elle ne se trouve que chez les vivipares qui ont un poumon, et qui n’ont ni écailles ni plumes.

Les principaux viscères du tronc sont le cœur et le foie. Ils sont les premiers à apparaître dans les embryons ; on les distingue déjà dans les œufs après trois jours seulement d’incubation, et on les retrouve dans les fœtus venus longtemps avant terme. Tous les animaux qui ont du sang ont un cœur ; et chez eux, c’est le cœur et non la tête comme