Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/60

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des personnes maigres ; on le voit encore bien mieux à la moindre blessure, puisque le sang jaillit dans toutes les parties du corps, pour peu qu’on se coupe ou qu’on se pique. Il y a même des maladies, où, sans lésion extérieure, le sang exsude de toutes parts.

Le poumon, non loin du cœur, sert, dans les animaux qui ont cet organe, à faire pénétrer en eux l’air du dehors. Les poissons sont pourvus de branchies à la place du poumon ; et c’est l’eau qui les rafraîchit, au lieu de l’air. Certains animaux aquatiques, tels que la baleine, le dauphin et les cétacés souffleurs, respirent par un évent. Bien que le poumon s’élève et s’affaisse par l’entrée et la sortie de l’air, ce n’est pas lui, comme le supposent quelques naturalistes, qui fait battre le cœur ; le battement vient du cœur lui-même. Le poumon varie beaucoup de nature et de volume dans les différentes espèces. Quelques animaux l’ont plein de sang et très gros ; chez d’autres, il est petit et spongieux. Les vivipares l’ont plus développé que les ovipares ; chez les lézards et les tortues, il se gonfle beaucoup par l’afflux de l’air, ainsi que dans