Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/63

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ties inférieures. C’est là une des précautions les plus admirables de la nature. Le diaphragme est plus charnu vers les côtes, où il s’attache ; il est plus mince vers son milieu, afin de se prêter plus facilement à toutes les impulsions qu’il reçoit, notamment à celle du rire, privilège de l’homme parmi tous les animaux, dont aucun ne rit.

Les viscères qu’on vient d’énumérer sont revêtus de membranes qui les garantissent contre toute atteinte, et qui sont assez légères pour ne pas les gêner. L’encéphale et le cœur, qui sont les plus importants des viscères, sont, par cette raison, pourvus des membranes les plus fortes. D’ailleurs, les viscères ne se retrouvent pas dans les mêmes conditions chez tous les animaux. Ils varient beaucoup de formes et de dimensions, tout en remplissant des fonctions identiques. Ces différences sont remarquables pour le foie, la rate, et surtout pour l’estomac. Les animaux vivipares qui ont la double rangée de dents n’ont qu’un seul estomac ; mais d’autres animaux qu’on appelle ruminants, et qui n’ont pas les deux rangées de dents, ont plusieurs estomacs, pour achever