Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/64

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la digestion de leurs aliments, qui sont d’ordinaire très secs et très durs. Les ruminants à cornes, ou sans cornes comme le chameau, sont pourvus de quatre estomacs chargés d’une élaboration successive et lente. Les oiseaux, qui, par organisation, sont privés de dents, ont un estomac spécial, qu’on appelle le gésier, et qui remplit l’office de la bouche. Parfois, le gésier même est précédé d’une sorte de vestibule, qui est le jabot. Les poissons ont des dents ; mais comme elles ne leur servent pas à broyer les aliments, c’est aussi leur estomac qui se charge du travail que la bouche n’accomplit pas.

Les intestins, qui succèdent à l’estomac, offrent comme lui des variations nombreuses ; ils sont plus ou moins compliqués, plus ou moins longs, plus ou moins droits. Sur leur trajet, on distingue plusieurs parties, entre autres le côlon, la partie dite aveugle ou cœcum, le jejunum, etc. Les intestins droits et courts provoquent un renouvellement plus rapide du sentiment de la faim. Il y a un point de l’intestin, point d’ailleurs très difficile à déterminer, où l’aliment, après avoir servi à