Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/70

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poumon, de la trachée-artère, du foie et de la bile, de la rate, du bas-ventre, des os, de la chair, de la moelle, de la peau, des cheveux, des ongles, de la respiration, du sang nourricier, du tétanos, de l’épilepsie, de beaucoup d’autres sujets analogues, et enfin de la génération. Pour préparer dans l’homme l’harmonie des deux principes, qui se combattent en lui tout en y étant conjoints, il dit quelques mots des maladies de l’âme, plus dangereuses que celles du corps ; et il finit en plaçant ces théories sous la protection du Dieu très bon et très grand, dont il a tenté de comprendre les œuvres.

Tous les sujets abordés par Timée sont donc les sujets mêmes qu’Aristote a traités avec plus de soin et d’étendue ; mais ce qui manque à Platon, c’est l’esprit scientifique. Il s’abandonne à des intuitions purement rationnelles, qui l’écartent de l’observation scrupuleuse des faits. C’est pour servir des opinions préconçues qu’il contemple les choses de l’univers et celles du monde où nous vivons. Ce n’est pas le moyen de dissiper les ténèbres ; et cependant, du milieu de cette