Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/72

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enseignement, la science n’a plus qu’à se développer dans la carrière qu’il lui a ouverte, et à imiter, toutes les fois que des circonstances favorables le lui permettent, l’exemple venu de l’Antiquité.

Dans l’école péripatéticienne elle-même, la physiologie, inaugurée par le maître, ne paraît pas avoir fait le moindre progrès. Théophraste s’occupe exclusivement des plantes ; il les étudie aussi largement qu’Aristote avait étudié les animaux. Ainsi que lui, et sans doute sous son inspiration, il distribue son sujet selon les exigences de la méthode bien comprise : d’abord la description des phénomènes, et en second lieu leur explication, ou, pour prendre les termes mêmes qu’emploient les deux philosophes grecs, l’histoire et les causes.

L’école Alexandrine ne semble pas non plus s’être livrée à la physiologie comparée, tout en consacrant bien des recherches aux sciences voisines. Érasistrate, petit-fils d’Aristote, et Hérophile, l’un et l’autre contemporains de Théophraste, sont d’illustres médecins, que Celse et Galien citent souvent ; ils ont fait en