Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/76

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qu’aux faits extraordinaires. Dans sa crédulité, qui accepte les opinions extravagantes du plus ignorant vulgaire, il ne repousse pas les récits les plus invraisemblables. Aux faits exacts que lui fournit Aristote, il mêle, sans aucun discernement, les faits les plus faux et les plus impossibles. On concevrait donc que la physiologie comparée ait touché assez peu un esprit porté moins à la science qu’à l’anecdote. Sans contredit Pline est fort instruit ; sa vaste compilation, dont les XXXVII livres comprennent le tableau de la nature depuis les phénomènes célestes jusqu’aux minéraux, reste infiniment précieuse par tous les renseignements qu’elle nous a conservés ; mais elle n’est pas scientifique. L’auteur est un grand écrivain ; mais c’est toujours un lettré, et jamais un savant.

Quoi qu’il en soit, après avoir dépeint, à sa manière, tous les animaux, de l’homme à l’insecte, il en arrive à traiter des parties de leur corps (livre XI, ch. XLIV et suiv.) ; et il fait, dans cette intention, une véritable analyse de l’ouvrage d’Aristote, sans d’ailleurs le nommer expressément. La tête, les cornes, les