Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/75

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

pas détourné, non plus que ses devanciers, jusqu’à celle des animaux.

On peut remarquer une abstention semblable dans Sénèque. Ses Questions naturelles n’embrassent pas l’organisation animale. Il se borne aux grands spectacles que le Ciel nous présente, et aux phénomènes principaux qui se passent à la surface de notre terre, les volcans, la crue des fleuves, l’altitude des montagnes ; il n’est pas allé plus loin, si toutefois ce n’est pas le temps qui nous a privés de ce que Sénèque avait peut-être écrit sur le reste de la nature.

Le silence se serait moins compris de la part de Pline. Pour rassembler les nombreux documents de son ouvrage, que, par une locution grecque, il appelle à bon droit une Encyclopédie, il prend de toutes mains, et très largement d’Aristote, qu’il cite fréquemment, qu’il traduit, qu’il commente, et qu’il admire de toutes façons. Le plus souvent il se contente de l’Histoire des Animaux ; mais il a recours aussi au traité des Parties. Son défaut bien connu, c’est de chercher à piquer la curiosité de ses lecteurs et de ne s’intéresser