Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/78

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LXIV Vers le temps de Pline et un peu ayant Galien, Rufus d’Éphèse, habile médecin, qui était Grec malgré son nom latin, se rendit célèbre par des travaux d’anatomie qui doivent tenir une assez grande place dans l’histoire de la science. Il ne nous reste de lui, outre des fragments nombreux, que trois traités : sur les maladies de la vessie et des reins, sur les noms des Parties du corps humain, et sur la goutte. C’est le second de ces ouvrages qui seul a quelque intérêt pour la physiologie, dont nous essayons ici de retracer les destinées. Évidemment, ce traité des noms des Parties a été inspiré par celui d’Aristote, que Rufus cite à propos du lobe de l’oreille. C’est un manuel très clair et assez bien classé dans tous ses détails, qui s’adresse aux étudiants, et qui se rapproche beaucoup des manuels de notre temps. L’analyse y est très développée et généralement exacte, un peu minutieuse, mais précise. Elle donne une bonne opinion des études médicales au temps de Trajan, sous le règne de qui. Rufus a vécu, puisque Galien le nomme parmi les médecins les plus récents. Rufus